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Sangtarashan, the Iron Age at the Pish Kuh of Luristan

Hashemi, Zahra, Mehrdad Malekzadeh & Ata Hasanpour. 2023. Sangtarashan, l’Âge du Fer au Pish Kuh du Luristan. Avec une étude “L’assemblage lithique de Sangtarashan” par Francesca Manclossi (Acta Iranica 62). Leuven: Peeters.

Le site archéologique de Sangtarashan est situé à l’ouest de l’Iran, dans la province du Luristan, au cœur de la chaîne montagneuse du Zagros. Découvert en 2002, il a fait l’objet de six campagnes de fouilles entre 2005 et 2011.

Dès les premières recherches, il est apparu que le site présentait des caractéristiques exceptionnelles. Au sein d’une structure circulaire en pierre, chevauchée par plusieurs autres constructions, les fouilles ont mis au jour plus de deux mille objets. Parmi eux, des centaines d’objets métalliques connus sous le nom de Bronzes du Luristan. Ces bronzes étaient enterrés par lot, insérés dans les murs ou éparpillés sur toute la surface du site.

L’étude architecturale et l’examen de la nature et de la distribution des objets conduisent à penser que le site de Sangtarashan serait un sanctuaire ayant connu deux phases d’occupation. Les dépôts de la première phase sont constitués d’armes et de vases enfouis dans le sol. Ceux de la seconde phase sont constitués d’objets isolés, de taille plus petite et de nature plus variée, déposés dans la maçonnerie des bâtiments. La première occupation daterait de l’Âge du Fer I-II, la seconde de l’Âge du Fer II-III (et peut-être même IV). L’hypothèse d’une fonction non cultuelle pendant la seconde phase n’est pas totalement écartée au regard de la prolongation des structures architecturales vers l’ouest et de la position des objets éparpillés sur toute la surface du site.

Avec Sorkhdom-i Lori, Sangtarashan est le deuxième sanctuaire de l’Âge du Fer de la région du Zagros central où les fidèles déposaient des objets dans le sol ou dans la maçonnerie des bâtiments. La richesse des objets métalliques découverts fait de Sangtarashan un site de référence pour l’étude des Bronzes du Luristan. L’analyse du matériel archéologique permet désormais de proposer une datation pour des objets jusqu’alors connus uniquement par des exemplaires issus de fouilles clandestines.